Les premières traces de la célébration des morts datent d’il y a approximativement 3000 ans, chez les populations indigènes mésoaméricaines (Aztèques, Mayas, etc). À cette époque, les festivités avaient lieu au moins 6 fois dans l’année, mais la fête la plus importante se célébrait pendant le 9ème mois du calendrier solaire mexica (calendrier aztèque), en août, et durait trente jours.
Ces populations rendaient hommage à leurs défunts et honoraient la déesse de la Mort Mictecacíhuatl à travers de divers rituels, chants et danses. La mort était perçue d’une manière très différente et n’était ni crainte, ni n’avait une connotation négative. Ces peuples croyaient en la vie après la mort et le décès ne représentait qu’une étape entre la vie terrestre et la vie dans ce qu’ils appelaient “l’inframonde” (le monde des morts). Ces cérémonies symbolisaient la séparation de l’âme du corps physique et son accompagnement à travers les 9 niveaux de l’inframonde.
Les enterrements étaient accompagnés de différentes offrandes : des crânes gardés comme trophées et rappelant la mort, les objets personnels ayant appartenus au défunt et d’autres dont il aurait besoin lors de son voyage. Le chemin vers l’inframonde étant long et tortueux, les corps étaient enterrés avec un xoloitzcuintle, chien sans poil originaire du Mexique, qui devait les guider vers leur destination finale.